Comment changer les espaces de travail pour inciter au présentiel ?
- Alexis et Philippe
- 30 avr.
- 13 min de lecture
Dernière mise à jour : 2 mai
Avec Alexandre Blanc, DRH de Ledger
Depuis le COVID la bataille remote vs présentiel fait encore rage. D'un côté, des boîtes qui ordonnent un retour au bureau façon "fin de la récré" ; de l'autre, celles qui misent sur le full remote. Et au milieu ? Comment changer les espaces de travail pour inciter au présentiel ? Comment faire de ses locaux un outil d'organisation et de cohésion d'équipe mais aussi ... de productivité ?
Alexandre Blanc est le DRH de Ledger, l'entreprise qui sécurise 20% des actifs numériques dans le monde. Arrivé "par la petite porte du juridique" il y a 7 ans, il a pris les commandes de la fonction People depuis presque 6 ans, accompagnant l'entreprise et son CEO dans leur conquête du marché.
Avec 8 millions de devices vendus dans plus de 210 pays et 700 talents répartis sur 6 bureaux internationaux, Ledger rassemble 56 nationalités différentes. L'ADN est français, mais l'ambition clairement mondiale ! Au-delà des crypto-actifs, ils sécurisent "des idées, des opportunités, des libertés" - devenant même un vrai facteur d'émancipation pour certaines populations comme en Turquie, en Argentine ou au Nigéria.
Dans cet épisode du podcast du Human Factor de Yaniro, Alexandre nous dévoile les coulisses d'une approche originale et mûrement réfléchie visant à créer des espaces de travail attrayants qui donnent naturellement envie aux collaborateurs d'y venir. Une approche subtile qui nous invite à repenser notre vision de l'organisation du travail.
REPENSER L'ORGANISATION DU TRAVAIL AU-DELÀ DE L’ÉTERNEL DÉBAT REMOTE / PRÉSENTIEL
Face au débat souvent binaire entre full remote et présentiel forcé, Ledger a choisi de prendre un pas de côté et de repenser en profondeur l'organisation du travail - une démarche qui commence bien avant la question des locaux.
L'approche Ledger face au télétravail : ni full remote ni retour forcé
En 2025, alors que de nombreuses entreprises adoptent des positions tranchées entre full remote ou retour autoritaire au bureau, Ledger a donc fait le choix d'une troisième voie. Alexandre l'affirme clairement : "Je ne crois pas à la vision très verticale, très autoritaire d'une entreprise en se disant : demain tout le monde au bureau, on revient sur ce qui s'est mis en place pendant la COVID."
Mais il est tout aussi catégorique sur le full remote : "Chez Ledger je le dis souvent : we are not a remote company. Parce que le full remote, ce n'est pas dans l'ADN de l'entreprise, ce n'est pas dans la culture aussi puisqu'on est une entreprise innovante."
Cette position équilibrée n'est pas un entre-deux “mou”, mais une véritable conviction stratégique. Pour Alexandre, le débat ne devrait pas se focaliser sur le télétravail versus présentiel, mais plutôt sur une question plus fondamentale :
Quelle organisation du travail soutient le mieux les ambitions et la culture de l'entreprise ?
La genèse du projet : une réflexion initiée dès 2020
La réflexion chez Ledger a commencé bien avant la tendance du "retour au bureau". Alexandre se souvient précisément du moment déclencheur :
"Je terminais mes vacances en août 2020, mon CEO m'appelle et me dit : Alexandre comment tu vois les choses pour la suite sur le télétravail chez Ledger ? C'est quoi ta conviction sur le sujet ?'"
Très vite, Alexandre et son CEO tombent d'accord : le full remote ne serait pas l'organisation la plus pérenne pour Ledger. Pas seulement pour des raisons de productivité, comme on pourrait s'y attendre, mais aussi pour des questions de bien-être et d'équilibre vie pro / vie perso.
La pandémie avait effacé les frontières entre l'espace de bureau et l'espace privé. Pour Ledger, il fallait trouver un modèle qui restaure ces limites tout en offrant de la flexibilité. Leur réflexion s'est structurée autour de trois fonctions essentielles que devait remplir leur "future of work" :
Une fonction d'innovation
Une fonction de “collaboration déstructurée”
Une fonction de lieu de rencontre
Ce qui n'était au départ qu'une discussion stratégique s'est progressivement transformé en un projet ambitieux : les nouveaux locaux du 106 Temple, dans le Marais à Paris.
L'importance d'interroger les collaborateurs et d'impliquer les partenaires sociaux
Contrairement à beaucoup d'entreprises qui imposent leur vision du travail, Ledger a fait le choix d'impliquer directement les collaborateurs dans cette réflexion.
"Le télétravail s'est mis en place aussi en concertation. Quand je suis arrivé à la table des négos avec les partenaires sociaux, je ne voulais pas arriver les mains vides. Il fallait arriver avec un ressenti du collectif."
Une consultation anonyme a donc été organisée, et les résultats ont surpris l'équipe dirigeante. Contrairement à ce que laissaient entendre les voix les plus audibles dans l'entreprise, la majorité des collaborateurs ne souhaitait pas le full remote :
"Les résultats nous ont montré que, premièrement, les collaborateurs ne voulaient pas du full remote. Ils étaient à peu près 14 people sur environ 300 à vouloir du full remote à l'époque - donc c'était déjà assez révélateur."
Ce phénomène de "minorité vocale" a été déterminant dans la suite du projet. Alexandre explique : "La deuxième chose, ils avaient un besoin de reconnecter avec le collectif." Les collaborateurs exprimaient majoritairement une préférence pour 2 à 3 jours de présence sur site.
Cette consultation a non seulement permis de valider l'intuition initiale, mais aussi d'affiner la politique de télétravail en fonction des besoins réels des équipes. Elle a surtout servi de fondation solide pour la conception des futurs locaux, centrés sur l'expérience collaborateur plutôt que sur des concepts abstraits d'organisation du travail.
CRÉER DES ESPACES QUI INCARNENT LA CULTURE ET LES AMBITIONS DE L'ENTREPRISE
Quand les murs racontent votre histoire d'entreprise… Chez Ledger, les locaux ne sont pas juste beaux, ils sont le reflet fidèle d'une culture, d'une ambition et d'une vision incarnée dans chaque mètre carré.
Des locaux qui reflètent l'ADN international et les valeurs de Ledger
Les nouveaux locaux de Ledger au 106 Temple dans le Marais parisien ne sont pas simplement un lieu de travail - ils sont une manifestation tangible de ce qu'est Ledger aujourd'hui et de ses ambitions futures. Le choix même du quartier est significatif :
"On est très disruptif chez Ledger, et c'est ce qui fait notre force. On est dans le 3ème arrondissement, il y a très peu d'entreprises de la tech qui sont dans le 3ème arrondissement, c'est notre ambition, on veut impulser aussi un dynamisme."
Ces locaux sont conçus pour refléter l'ambition internationale de Ledger, tout en conservant son ancrage français. Comme le souligne Alexis, l'expérience de visite des locaux "ressemble moins à ce qu'on pourrait qualifier de Frenchtech, Licorne… que à des standards autres, plus internationaux, de la tech plus globale".
Alexandre va même plus loin : "Notre ambition est au-delà d'être une french licorne, on est un leader dans notre industrie, on veut être le leader et rester le leader de demain." Cette volonté de leadership mondial se traduit dans chaque aspect des locaux, des espaces de travail aux zones communes en passant par l'identité visuelle.
Ces locaux jouent également un rôle important pour l'intégration des équipes internationales : "L'objectif aussi, c'est que les collaborateurs puissent venir au siège social de Ledger, donc le 106 Temple, et vivre aussi cette expérience."
C'est particulièrement important pour une entreprise qui compte six bureaux à travers le monde, car ces expériences partagées permettent de "planter la graine" de la culture Ledger que les collaborateurs internationaux pourront ensuite faire germer dans leurs bureaux respectifs.
La continuité entre le branding et la culture d'entreprise
Les locaux de Ledger illustrent parfaitement un concept fondamental : la continuité entre le branding externe et la culture interne. Loin d'être de simples espaces esthétiques, ils sont pensés comme une expression cohérente de l'identité de l'entreprise.
Ce travail s'est fait en étroite collaboration avec les équipes communication et marketing : "La manière dont on a organisé les locaux, la manière dont on a pensé cette culture, elle s'est faite de manière très intelligente grâce au travail de proximité qu'on a pu construire avec notre département communication, marketing." Chaque équipe dispose ainsi d'une identité visuelle co-brandée qui renforce cette cohérence.
Cette approche rappelle que l'extérieur doit refléter l'intérieur, et vice-versa. Comme l'explique Alexis : "Qu'est-ce que votre extérieur veut dire de votre intérieur ? Si en très gros dans votre culture il y a marqué excellence et qualité totale, et que vos bureaux sont archi mal gérés et vraiment mal organisés, vos collaborateurs ne vous croiront pas tout simplement !"
Pour Alexandre, cette cohérence est primordiale :
"Les principes d'une entreprise n'ont pas vocation à être juste inscrits sur un mur et à être passés dans des cadres de politique de talent review. C'est au-delà, c'est comment on vit cette culture au quotidien, comment on vit ces principes, ces valeurs."
Comment les espaces physiques soutiennent l'intelligence collective
Au cœur de la philosophie de Ledger se trouve une conviction forte : l'innovation naît de l'intelligence collective. Alexandre se définit lui-même comme un "pourfendeur de l'intelligence collective", et les locaux ont été conçus pour la favoriser au maximum.
La conception des espaces vise à encourager ce qu'Alexandre appelle la "collaboration déstructurée" - ces moments d'échange spontanés qui font émerger de nouvelles idées. C'est d'autant plus important pour une entreprise qui rassemble "une diversité de talents, une diversité de métiers" et où "il faut que les gens puissent se rencontrer dans un bâtiment qui fait plus de 10 étages".
Les locaux sont donc parsemés de "zones, des points de rencontre, des lieux de rencontre, et ces lieux sont bien identifiés, ce qui fait que ça favorise une circulation des collaborateurs dans ces locaux, et finalement ça favorise aussi une vie d'entreprise".
Cette configuration n'est pas seulement pensée pour l'efficacité professionnelle, mais aussi pour nourrir la culture d'entreprise. Avant de s'installer au 106 Temple, Ledger était répartie sur "deux puis trois bureaux, donc trois sites avec les collaborateurs éclatés sur trois sites parisiens. Et donc du coup il y avait un enjeu de culture d'entreprise."
Les nouveaux locaux répondent directement à ce défi en créant un espace unifié où la culture peut s'épanouir organiquement, à travers les interactions quotidiennes plutôt que par des déclarations d'intention.
Cette approche reflète une vision ambitieuse de ce que doit être un lieu de travail moderne : pas simplement un endroit où accomplir des tâches, mais un écosystème vivant qui nourrit l'innovation, renforce la culture et soutient les objectifs stratégiques de l'entreprise.
UN BUREAU CONÇU POUR DONNER ENVIE PLUTÔT QUE POUR CONTRAINDRE
Exit la politique du bâton, place à celle de la carotte ! Découvrez comment Ledger a transformé ses bureaux en véritables aimants qui attirent naturellement les collaborateurs, sans jamais avoir à les forcer.
Répondre aux besoins exprimés par les collaborateurs
Plutôt que d'imposer un retour au bureau, Ledger a choisi de comprendre ce qui attire les collaborateurs vers le télétravail pour recréer - voire améliorer - ces avantages dans ses locaux. Alexandre explique cette philosophie :
"Le collaborateur qui est en télétravail, il est sur une dynamique très transactionnelle entre LinkedIn, les emails, il est connecté à un écran... Donc le faire revenir au bureau pour continuer cette dynamique transactionnelle, il n'y avait aucun intérêt."
L'approche de Ledger s'est construite sur l'analyse fine des besoins qui poussent les collaborateurs à préférer le travail à domicile. Voici plusieurs exemples concrets qui illustrent cette démarche :
La "mother room" : Pour les jeunes mamans qui reviennent de congé maternité et qui pourraient préférer rester chez elles pour poursuivre l'allaitement, Ledger a créé un espace dédié. "Je voulais aussi que toute jeune maman quand elle revient sur site, elle se sente à l'aise si elle a un projet d'allaitement avec son nouveau-né, je voulais aussi que la reprise du travail ne soit pas un handicap par rapport à ce projet personnel."
La salle d'allaitement La salle de sport : Pour les collaborateurs qui apprécient le télétravail parce qu'il leur permet de pratiquer une activité sportive, Ledger propose "plusieurs programmes de sport, et des temporalités le matin, entre la pause déjeuner et le soir" pour s'adapter aux différentes habitudes. "Certains sont du matin, d'autres du soir, bref ce qu'on voulait aussi c'est avoir cet équilibre-là."
Le terrain de basket La "mailroom" : Une solution simple mais efficace pour les collaborateurs qui doivent parfois restent chez eux pour recevoir des colis. "On a ce qu'on appelle une mailroom, où les collaborateurs ont la possibilité de recevoir leurs colis, tout est agencé, sécurisé en la matière."
Ces initiatives montrent que Ledger ne se contente pas de demander aux collaborateurs de revenir, mais cherche activement à répondre à leurs besoins concrets. C'est un changement de paradigme : au lieu de considérer le présentiel comme une contrainte, l'entreprise en fait une expérience enrichissante qui apporte une réelle valeur ajoutée par rapport au travail à domicile.
Favoriser les rencontres et briser les silos grâce à l'architecture
L'architecture des locaux de Ledger est pensée pour encourager les rencontres fortuites et la collaboration entre équipes. Ce n'est pas un hasard si "les endroits les plus utilisés d'un point de vue hors travail sont les endroits qui sont au -1, ce qui fait que mécaniquement en y allant on croise d'autres personnes."
Cette conception répond à un défi constant des organisations en croissance : "Plus on grandit plus le risque de silo est élevé, c'est obligatoire." Pour contrer ce risque, les espaces sont pensés pour que "deux personnes qui ne travaillent pas du tout sur les mêmes sujets dans Ledger puissent se rencontrer."
L'architecture favorise également ce qu'Alexandre appelle la "collaboration déstructurée" - ces moments informels où naissent souvent les meilleures idées. Par exemple, les installations sportives ne sont pas seulement là pour le bien-être, mais aussi pour créer des moments d'échange :
"C'est une opportunité par exemple pour une personne qui est sur une fonction support d'échanger avec une personne du produit, de la tech, sur laquelle peut-être ils peuvent avoir des projets transversaux."
Proposer au bureau ce qui n'est pas ou peu accessible à la maison
Pour attirer naturellement les collaborateurs vers les bureaux, Ledger a misé sur des équipements et des espaces qui dépassent ce que la plupart peuvent avoir chez eux. Alexandre l'explique ainsi :
"Ce qui est important, c'est que le collaborateur quand il vient dans les locaux, il a envie de venir. Et que ce ne soit pas vu comme une contrainte, c'est : je viens dans les locaux et je m'y sens bien, et je trouve aussi dans ces locaux des composantes que je n'ai pas forcément chez moi ou que je n'ai pas à proximité de chez moi."
Parmi ces équipements différenciants, on trouve :
Des installations sportives dédiées,
Une salle de musique,
Une salle de relaxation,
Des terrasses et un rooftop offrant "une vue assez exceptionnelle sur Paris"
Encore le rooftop... La salle Olympus au 8ème étage, "polyvalente, qui peut se transformer en salle de sport, et qui permet aussi de faire les All Hands"
Cette stratégie transforme le bureau en un lieu d'expériences plutôt qu'en simple espace de travail. Elle reconnaît que la performance va de pair avec le bien-être :
"On est une entreprise où j'assume on a une culture de la performance, mais cette culture de la performance est associée avec une exigence sur le work life balance, sur le wellbeing qu'on doit apporter au collaborateur."
Un modèle évolutif qui s'adapte à la croissance de l'entreprise
Une des forces de l'approche de Ledger est sa flexibilité. Alexandre souligne que "la question de l'organisation de travail, la question du télétravail, ce n'est pas quelque chose qui doit être figé à un instant T. Ce qu'on a pensé en 2020 n'est plus forcément d'actualité en 2023 et ne l'est peut-être plus du tout en 2025, et ne le sera plus en 2026-27."
Cette vision dynamique s'appuie sur des principes directeurs stables plutôt que sur des règles rigides. C'est ce qui permet à l'organisation de s'adapter tout en conservant sa cohérence :
"Ledger 2020 n'est pas Ledger 2025, et le Ledger de 2030 ne sera pas Ledger de 2025, ce qui est normal, une entreprise évolue. Mais ce qui est important c'est de savoir se remettre en question."
Alexandre insiste sur l'importance pour les DRH de "travailler avec son excom, avec son CEO, sur ces fonctions-là, qu'est-ce qu'on veut porter, et quels projets on a au regard de ce collectif, de fixer ses principes, et finalement de s'y tenir à mesure que l'organisation de travail grandit ou décroît, mais toujours s'y tenir pour garder cette consistance."
Cette approche évolutive reconnaît également que les locaux ne sont pas adaptés à tous les profils. Comme le note Alexis, "les 14 personnes dans ta survey qui voulaient faire du full remote, on comprend, c'est possible. Mais peut-être aussi que Ledger n'est pas la meilleure des boîtes pour vous sur le long terme." Alexandre confirme : "Oui. Et il faut l'assumer."
Cette transparence et cette honnêteté sur la culture et les attentes de l'entreprise créent un pacte très clair avec son collectif, où chacun sait ce qui est attendu de lui et ce qu'il peut attendre en retour. C'est ce qui permet à Ledger de maintenir sa cohérence tout en continuant à évoluer et à s'adapter aux changements du monde du travail.
Une philosophie adaptable à toute taille d'entreprise
Si les locaux de Ledger impressionnent par leur ampleur, Alexis tient à souligner un point important :
"Ledger, par ce qu'on va décrire là, fait des choses qui correspondent au niveau de maturité et de vie de Ledger, et je veux dire c'est quelque chose qui est loin d'être impossible à une échelle différente. On peut le faire avec le centième des moyens, tant qu'on comprend la philosophie qu'il y a derrière."
Cette philosophie est applicable peu importe la taille de votre entreprise. Pour une organisation de 50 personnes, la question reste la même : "Qu'est-ce que votre extérieur veut dire de votre intérieur ?" La cohérence entre vos valeurs affichées et leur manifestation concrète dans vos locaux reste essentielle quelle que soit l'échelle.
Alexandre confirme cette vision : "C'est surtout indépendamment des moyens qu'on a pour construire notre culture, c'est cette capacité à infuser cet ADN commun, et à réfléchir aux actions qui vont permettre d'avoir cet ADN commun."
Les solutions peuvent être simples et accessibles :
Si vos collaborateurs apprécient le télétravail pour faire du sport, pourquoi ne pas organiser "des activités sportives collectives, on va courir ensemble le midi, il y a une salle d'escalade pas loin" ?
Si la réception des colis est un enjeu, même une petite structure peut mettre en place un point de livraison au bureau.
Si un collaborateur pratique le yoga, il peut partager ses compétences avec l'équipe "donc ce ne sont même pas des frais supplémentaires".
L'essentiel n'est pas de reproduire ce que fait Ledger, mais de comprendre l'intention :
"Je vais pas forcer les gens à revenir au bureau, je vais leur donner une raison d'être là."
En conclusion de comment changer les espaces de travail pour inciter au présentiel ?
Comme le souligne Alexandre : "Les premiers clients et utilisateurs d'une entreprise doivent être les salariés." Cette philosophie résume parfaitement l'approche de Ledger face au débat du présentiel versus télétravail.
Au lieu de s'enfermer dans une vision binaire, Ledger a choisi de mettre le même niveau d'attention sur l'expérience collaborateur que celui qu'elle accorde à ses clients. Le résultat est un modèle où les locaux deviennent un atout stratégique qui soutient à la fois la performance et le bien-être.
Que l'on dirige une start-up de 50 personnes ou une scale-up de plusieurs centaines de collaborateurs, la leçon est la même : l'important n'est pas de choisir entre présentiel ou remote, mais de créer des espaces qui incarnent authentiquement votre culture.
Comme le résume Alexis : "Qu'est-ce que votre extérieur veut dire de votre intérieur" ? C'est cette question fondamentale qui devrait guider toute réflexion sur les espaces de travail.
Vous pouvez contacter Alexandre sur LinkedIn.
Ressource recommandée par Alexandre : La connaissance et l'expertise de Réda Nafaa, Directeur WorkPlace Immo chez Ledger, qui selon Alexandre "pourrait écrire un livre" sur le sujet !
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