Avec Laurent Brouat, expert du recrutement via Linkedin
ETRE UN BON RECRUTEUR SUR LINKEDIN, MODE D'EMPLOI ?
Laurent Brouat, expert, créateur des Talents Narratifs, nous explique le mode d'emploi pour être un recruteur qui compte et qui recrute sur Linkedin.
Pourquoi - et comment - publier du contenu sur LinkedIn quand on est recruteur / recruteuse ?
POURQUOI PUBLIER SUR LINKEDIN QUAND ON EST RECRUTEUR / RECRUTEUSE ?
Laurent voit plusieurs avantages à la publication de contenu sur LinkedIn pour les professionnels du recrutement :
Pour défendre les métiers du recrutement
L’une des premières choses qu'on a vu apparaître sur LinkedIn, c'est le recrutement bashing : il y a 6 ou 7 ans, les candidats se plaignaient beaucoup des recruteurs, car ils ne sentaient pas respectés.
Laurent a donc voulu aussi défendre le point de vue des recruteurs, montrer que c’était un vrai métier qui nécessitait des compétences, et qu’en réalité, les recruteurs incompétents ne constituaient vraiment qu’une minorité.
Il estime que même aujourd’hui encore, il est important que les recruteurs et les recruteuses viennent témoigner, sensibiliser, sur LinkedIn des coulisses de leur métier, de leur quotidien, des difficultés, mais aussi de la beauté de ce métier.
Pour communiquer en interne
Aussi étonnant que cela puisse paraître, certains recruteurs publient en externe sur LinkedIn avec pour objectif caché de communiquer en interne, et montrer aux collaborateurs qu’ils font des choses - et qu’ils les font très bien !
Pour s’adresser aux candidats
Bien sûr, et c’est souvent l’objectif primaire, il s'agit de s’adresser à des candidats, surtout dans un marché de plus en plus tendu et qui va le rester encore de nombreuses années.
Pour se donner de la visibilité à soi-même
Quand on publie du contenu sur LinkedIn, on développe aussi sa marque personnelle. Le jour où on souhaite changer de travail, ce sera beaucoup plus facile car on sera connu, reconnu, à travers le réseau qu’on aura développé. En fait, il y a peu de personnes qui prennent la parole, et donc quand on le fait régulièrement, on est identifié. Publier, c’est donc se donner un coup de pouce à soi-même pour le futur !
En conclusion : à chaque fois que l’on publie du contenu sur LinkedIn, c’est un peu comme dans un jeu où l’on jette les dés, de la sérendipité se met en place : en fait, on augmente sa surface de chance, on ouvre le champ des possibles à de nouvelles opportunités.
Si vous voulez un excellent exemple de posts très travaillés sur LinkedIn, avec une ligne éditoriale, avec tous les codes dans la construction des posts, dans l'utilisation des photos, dans la façon de partager… N’hésitez pas à regarder les posts de Camille Goni, Directrice Recrutement chez Shine. Pour Laurent, elle se rapproche quasiment d’une influenceuse recrutement !
LES RECRUTEURS SUR LINKEDIN : ÉTAT DES LIEUX
Résultats de l’étude menée par Laurent
Pendant 3 mois, Laurent a épluché les profils de 300 recruteurs sur LinkedIn, qui ont aussi accepté de répondre à un premier questionnaire. Ensuite, il est allé dépouiller leur profil autour de deux axes : leurs publications (il a analysé les 5 derniers posts de chacun des 300 recruteurs) et leur profil. Voici les tendances qu’il a pu observer :
Ils ont beaucoup d’abonnés : 42 % des profils ont plus de 5000 abonnés, et sur ces profils, 15 % ont même plus de 10000 abonnés, ce qui est énorme.
Mais ils profitent très peu de ce réseau : 67% vont publier moins d'un post par mois ! Et pire : 70% des posts qu’ils partagent ne sont en fait que des republications, par exemple des partages bruts d'offres d'emploi ou de comm’ de leur boîte… Autrement dit des choses qui ont peu d'impact, sans aucune construction éditoriale de leurs partages.
Ceci étant, restons positif : 27% des recruteurs font des partages qui sont vraiment travaillés : des photos, des carrousels, des sondages, des analyses… Il y a donc de l'espoir, mais on n’en est encore qu’au démarrage de l'utilisation de LinkedIn par les recruteurs.
Comprendre l'algorithme de LinkedIn
Comme tous les réseaux sociaux, LinkedIn fonctionne avec un algorithme qui va favoriser certains posts, et en freiner d’autres, selon ce que vous publiez. Globalement, voici ce que l’algorithme n’aime pas :
Il ne va pas favoriser les republications (c’est même l’action qui a le moins d’impact) en particulier si ce sont des liens car vous allez sortir du réseau social. Autant ne rien publier, car il ne va rien se passer, dans le meilleur des cas vous aurez 1 ou 2 likes !
D'autre part, si vous publiez très peu et de manière très irrégulière, LinkedIn va considérer que ce que vous avez à dire n’est probablement pas très intéressant et ne va donc pas pousser ce contenu.
En faisant cela, avec plus de 5000 abonnés, c’est du gâchis… Mais la bonne nouvelle, c’est qu’en suivant les conseils de Laurent, vous pourrez facilement transformer ce gâchis en opportunité !
Les freins qui empêchent les recruteurs de publier régulièrement du contenu sur LinkedIn
Laurent a identifié plusieurs freins qui empêchent les recruteurs de publier régulièrement du contenu - de qualité - sur LinkedIn :
Ce n‘est pas inscrit dans leur fiche de poste :
Bien sûr, les recruteurs peuvent prendre (ou pas) cette initiative de publier sur LinkedIn. Mais idéalement, Laurent aimerait que publier sur LinkedIn soit inscrit dans les KPI des recruteurs. Cela montrerait bien que la performance d'un recruteur, ce n’est pas uniquement des recrutements, mais aussi désormais, en 2024 / 2025, de la visibilité. Et pour avoir de la visibilité, il faut faire des posts, tout simplement. Le recrutement est une des seules fonctions (avec les Sales) qui a une interaction avec l'externe, et pour Laurent, tous les gens qui ont des interactions avec l'externe devraient prendre la parole d'une façon ou d'une autre.
Il faut être doué en copywriting, en écriture :
Laurent le reconnaît, ce n’est pas simple de se lancer dans l’écriture, et encore moins si on n’aime pas ça. Mais on va le voir tout à l’heure, c’est une compétence, et cela s’apprend !
Il faut se motiver :
Publier régulièrement, c’est comme le sport, le plus difficile, c’est de s’y mettre, c’est la motivation. Laurent nous dévoilera également quelques petits hacks pour vous aider.
Il faut montrer sa tête :
Non, on n'est pas obligé de montrer sa tête sur LinkedIn pour avoir des posts qui fonctionnent, il y a plein d'autres façons de faire qui fonctionnent très bien.
Cela peut poser des problèmes en interne :
Quand certains recruteurs prennent la parole, il arrive parfois que cela leur pose des problèmes en interne. D’où l’importance, comme on le disait précédemment, que cela soit inscrit dans les objectifs des recruteurs.
COMMENT SE LANCER, S’AMÉLIORER SUR LES PUBLICATIONS LINKEDIN
D’abord, dépasser la peur de publier
Alexis et Laurent vous rassurent : tout le monde commence ceinture blanche, tout le monde a peur au début, c’est tout à fait normal ! Et il y a sûrement plein de choses que font les gens, simplement vous ne savez pas que derrière ils ont peur : il ne faut pas comparer votre intérieur avec l'extérieur des autres !
Même Laurent, avec 65000 abonnés, a toujours peur à chaque fois qu’il appuie sur le fameux bouton “publier”, ne sachant pas ce qui va se passer ensuite…
Y consacrer du temps, se motiver, se former
On ne peut pas y couper, et c’est vrai pour n’importe quelle activité : on ne peut pas passer de ceinture jaune à ceinture jaune sans y passer du temps, cela demande du travail, des efforts, de se former, etc. Voici quelques petits tips et conseils pour vous y aider :
S’inspirer de gens qui écrivent régulièrement sur LinkedIn : vous pouvez suivre des recruteurs comme Camille Goni, Léo Bernard…
Nettoyez votre timeline : prenez le temps de retirer de votre timeline les gens qui postent des choses qui ne sont pas intéressantes, désabonnez-vous. C’est du travail au début, mais à la fin, vous n’aurez plus que des gens qui postent des choses qui apportent de la valeur, qui sont impactantes, dont vous pourrez vous inspirer. Cela peut aussi être des gens qui n’écrivent pas encore très bien, mais dont vous voyez le potentiel, et dont vous allez pouvoir suivre les améliorations.
Répéter : après quelques itérations, on devient forcément meilleur, c'est comme un muscle qu’on exerce. Au bout d’un moment, écrire deviendra plus facile.
La qualité vient de la quantité : contrairement à une idée reçue, et une étude l’a démontré, ce n’est pas en essayant d’affiner un seul post ad vitam aeternam qu’il sera parfait ! En plus, vous risquez d’abandonner car vous serez dégoûté de ne pas y arriver. Au contraire, privilégiez la quantité : au bout d’un moment, à force d’écrire, même si c’est loin d’être parfait au début, vous écrirez des posts de bien meilleure qualité.
S’astreindre à une fréquence de publication : pour animer un profil correctement, une bonne norme sur LinkedIn, c’est de publier 2 posts par semaine (et au grand minimum : 1 fois par semaine). Puis augmenter si possible le rythme petit à petit.
Bloquer des créneaux, afin d’inscrire une habitude : une fois la fréquence déterminée, derrière il faut y consacrer le temps nécessaire. Et pour cela, rien n’est plus efficace que de bloquer des plages dans votre agenda. Même si vous ne bloquez qu’un petit créneau entre 18h et 18h30 toutes les semaines pour préparer vos posts LinkedIn, ce petit détail fera la différence entre je poste / je ne poste pas. Le côté organisation est primordial pour tenir sur la durée, cela doit devenir une habitude. Et dans votre structure, même si ce n’est pas inscrit sur votre fiche, votre manager doit être ok pour vous laisser et ne pas contrôler votre temps.
Utiliser ChatGPT pour vous aider à écrire
Faire du co-copywriting entre recruteurs : regroupez-vous entre recruteurs pour organiser des sessions (par exemple 1h par semaine) pour co-écrire des posts. C’est l’effet “coach de sport” : si vous avez programmé une séance avec un coach, vous allez forcément y aller ! Se regrouper aide donc à s’engager.
Se former : il existe de nombreux bootcamps et formations pour vous aider à vous améliorer et booster rapidement vos compétences. Il y a par exemple le bootcamp de Thibault Louis qu’a suivi Alexis, celui de Nina Ramen pour les femmes ; vous pouvez vous faire accompagner, par exemple par Mathieu Bernard, ou avec Les Talents Narratifs pour les recruteurs. Vous pouvez également consulter la formation et les conseils gratuits de Lemlist. Et si vous suivez tous gens, ils publient bien sûr régulièrement du contenu gratuit.
QUE PUBLIER ? COMMENT ECRIRE ?
On l’a vu, il faut une prise de parole beaucoup plus fine que simplement republier des offres d’emploi… Mais comment faire ?
Réfléchir à ses piliers éditoriaux, de quoi on a envie de parler : La première chose à faire, c’est se poser avec un papier et un crayon, et réfléchir à ce qu'on a envie de communiquer, quels sont les sujets qui nous tiennent à cœur. Par exemple : parler des coulisses (comment je fais les recrutements, comment je fais mes comptes-rendus, comment on fait les briefs, etc), parler des sujets de diversité inclusion… Une fois qu’on a déterminé ses grands piliers éditoriaux, ses grands sujets de prise de parole, c'est beaucoup plus facile de trouver une régularité. Et rassurez-vous, même si vous pensez que ce n’est pas le cas : tout le monde a des choses intéressantes à raconter ! Si on reprend l’exemple de Camille Goni, elle aime raconter les coulisses de son métier (pilier éditorial) chez Shine, et puis de temps en temps elle dit : by the way, je recrute tel ou tel poste (avec une petite histoire autour), et à chaque fois ça fait 100 / 200 likes !
Écrivez comme vous parlez (relisez vos posts à voix haute) : Ce qui fonctionne sur LinkedIn, c’est d’écrire comme vous parlez ! Pas de langage écrit, de langue de bois, de formules de politesse… Pour vous y aider, Laurent recommande de relire vos posts à voix haute : si cela ressemble à une affiche d'autoroute, vous n’y êtes pas… Reprenez votre texte ! Il faut mettre de la vie, de l’humain dans votre prise de parole.
Un seul sujet par post, en racontant une mini histoire : C’est important de ne parler que d’un seul sujet à la fois, un seul angle, sinon vous allez embrouiller vos lecteurs. Et pour mettre de la vie dans votre post et accrocher vos lecteurs sur le sujet dont vous voulez parler, il faut qu’il y ait une tension : racontez une mini histoire, avec un début, un milieu et une conclusion. Cela donne du contexte et donne envie de lire jusqu’au bout.
Puiser dans votre quotidien pour trouver des sujets d’inspiration : Pour trouver des sujets d’inspiration, Alexis aime bien puiser dans son quotidien. Il regarde dans sa semaine passée quelles sont les choses intéressantes - ou qui ont attiré son attention (en coaching, ou autre) - qu’il pourrait partager, et qui apporteraient de la valeur aux lecteurs.
Être sincère et authentique ? Non, pas au début. Écrivez plutôt sur des choses qui vous font plaisir : être sincère et authentique, pour Laurent c'est une injonction paradoxale. LinkedIn étant un réseau professionnel, ce n‘est pas si simple à appliquer. Montrer ses vulnérabilités est difficile, et cela n’a rien d’obligatoire. Laurent conseille plutôt de commencer par écrire sur des choses que vous avez envie de partager. Plus tard, il sera possible de remettre de l'authenticité quand vous serez à l’aise. Publier des choses qui vous font plaisir va permettre de pérenniser votre prise de parole sur LinkedIn : en effet, si vous prenez plaisir à écrire, vous allez continuer à publier, et en continuant, vous allez commencer à avoir des résultats, c’est une boucle de rétroaction positive qui se met en place.
Monter simplement ce que vous faites (le “How I” plutôt que le “How to’), partez toujours de vous : il est beaucoup plus impactant de raconter simplement ce que l’on fait (How I : ce que j’ai vécu, ce que j’ai observé etc), à la place de ce qu’on pense qu’il faudrait faire pour (How to)... Donc pour avoir un contenu qui soit pérenne, partez toujours de vous, de votre expérience, de vos observations. C’est de l'éducation, ou de l’information (car il existe 3 grands types de posts sur LinkedIn : soit on divertit, soit on éduque, soit on informe).
N’essayez pas de percer sur LinkedIn : ne partez pas avec pour objectif de réussir sur LinkedIn, cela risque d’être contre-productif. Réussir sur LinkedIn sera un effet collatéral qui viendra tout seul si vous travaillez et si vous publiez pour de bonnes raisons, qui sont toutes celles qu'on a pu citer dans cet épisode (pour l’entreprise, pour soi, se faire connaître, se faire plaisir, améliorer son écriture, documenter et laisser une trace de ce qu’on fait, etc). Donc détachez-vous du résultat et des likes (surtout qu’au début, il n’y en aura pas), concentrez-vous sur la valeur que vous ajoutez, c'est le plus important. C'est là que vous allez vous faire plaisir. Vous devez pouvoir relire votre propre post en vous disant : c'est super, j’y apprends quelque chose !
Pas besoin d’afficher votre tête : L'important n’est pas de se montrer, mais d’être aligné entre ce que vous écrivez et le message que vous voulez faire passer. Là, ça fonctionnera très bien.
Poster des choses personnelles ? Ce n’est pas nécessaire : Laurent ne conseille pas de le faire, sauf si c’est vraiment inscrit dans vos valeurs. Laurent ne l’a fait qu’une seule fois (sur le sujet de la vasectomie) parce que cela lui tenait à cœur. Il y a eu une sorte de bashing sur ce post par quelqu’un sur Twitter, mais au final cela s’est bien terminé car beaucoup de gens l’ont défendu ! Si c’est dans un objectif d'éducation, il n’y a pas de raison que cela vous porte préjudice.
EN CONCLUSION : LANCEZ-VOUS ! IL N’Y A PAS DE RISQUES
On l’a vu tout à l’heure : 70 % des recruteurs postent des choses qui n'ont aucun intérêt… Ce sera donc d’autant plus facile de vous démarquer ! La somme d’efforts que vous allez faire au démarrage va vite être rentabilisée.
Prenez simplement le temps d’écrire, de poster des photos, des choses qui vous inspirent, et vous allez rapidement vous distinguer du reste.
Si vous êtes inquiet… au pire, que peut-il vous arriver ? Tout simplement, il ne se passera rien... Au début, vous avez l'impression que vos prises de parole seront à la vue de tout le monde. Mais en réalité, les premiers posts ne sont vus que par un nombre restreint de personnes (en général 100 à 200 impressions) et vous n’aurez que quelques likes. C'est justement le moment de tester, n’hésitez pas, il n’y a pas de risques.
Au lieu du discours corporate : j’ai une offre d’emploi à proposer, voici le lien… Partagez votre quotidien de recruteur, partagez vos recherches de candidat, parlez de ce qui se passe dans votre entreprise mais avec votre ton à vous, en mettant une photo sympa. Alors si, il y a un risque : que certains collègues soient jaloux… mais tant mieux, c’est parce qu’ils aimeraient faire comme vous !
Il faut s’attendre au début à une traversée du désert, il ne se passera pas grand-chose pendant quelque temps. Gardez à l’esprit : détachez-vous du résultat, simplement faites vous plaisir. Et vous verrez, à moment donné, un effet boule de neige se met en place, et ça s’emballe. Challenge LinkedIn réussi !
QUI EST LAURENT BROUAT ?
Laurent Brouat est présent dans le monde du recrutement depuis maintenant 15 ans :
Il a d'abord commencé comme chasseur de tête à Londres,
Puis il a créé Link Humans en 2010, une entreprise qui proposait des formations sourcing sur LinkedIn,
Avant de fonder l’École du Recrutement en 2018, qui a étendu le spectre des formations au-delà des réseaux sociaux, sur toute la chaîne de recrutement, avec une plateforme de formation certifiante. Il a cédé cette entreprise à ses salariés il y a 3 ans.
Pendant 3 ans, il a fondé et animé le podcast Il était une fois l’entrepreneur, qui a compté plus de 200 épisodes.
Désormais revenu dans le recrutement avec un nouveau projet, Les Talents Narratifs, il accompagne les professionnels de recrutement pour mieux communiquer, notamment dans leur prise de parole sur LinkedIn.
Et il vient tout juste de terminer une étude qui regarde comment les recruteurs prennent la parole sur LinkedIn - dont on parlera des résultats en avant-première dans ce podcast !
Vous pouvez contacter Laurent sur Linkedin
Outil recommandé par Laurent :
L’extension Chrome PerfectPost
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